jeudi 10 novembre 2016

Les Fourmis de Bernard Werber


Jonathan Wells hérite une maison d'un oncle dont il connait peu de choses et y emménage avec sa famille. Ce lègue est une aubaine pour cet homme qui vient d'être licencié mais l'ancien propriétaire laisse une étrange recommandation : "SURTOUT NE JAMAIS ALLER A LA CAVE". Et si la famille s'en tient éloignée, leur chien n’obéit pas aux mêmes règles et finit par s'y engouffrer, obligeant Jonathan à y descendre à son tour. Mais après une interminable descente dans ce sombre boyau, la cave va l'obséder, jusqu'à sa mystérieuse disparition.
En parallèle, la 327° fourmi mâle sort d'une longue hibernation. C'est toute une population qui se réveille et s'active pour réparer la fourmilière. Un groupe d'expédition de chasse est alors mobilisé pour nourrir la Meute affamée et le 327° mâle est du voyage. L'expédition semble être un succès, mais sur le chemin du retour, alors que le 327° mâle se détache du groupe seulement quelques minutes, il retrouve ses sœurs, mortes sans avoir eu le temps de se défendre. S'agirait-il d'une attaque des fourmis naines ? Le 327° mâle est bien résolu à mener l'enquête et alerter la Fédération, mais personne ne l'écoute et certaines cherchent même à le faire taire.


Depuis le temps que l'on me recommande le fameux roman Les Fourmis, de Bernard Werber ! Et bien ça y est, je me suis lancée et maintenant je regrette de ne pas m'y être intéressé plus tôt car j'ai littéralement dévoré ce bouquin !
Dans ce roman on découvre deux mondes différents qui s'entremêlent, le notre et celui des fourmis. 
Je ne vais pas parler du monde des humains, car je trouve préférable de ne rien dire pour que le suspense reste entier, mais je peux vous dire que le mystère qui entoure la cave et le cheminement des personnages pour le découvrir m'a tenu en haleine !

Par contre, je vais vous en dire un peu plus sur l'histoire des fourmis, mais n'ayez crainte, pas assez pour vous révéler les rebondissements !
Quelle idée géniale de mener l'enquête à travers les yeux d'une fourmi !
On plonge dans ce microcosme comme s'il s'agissait d'une tribu, avec ses guerres de territoire et sa lutte pour la survie dans le monde hostile du règne animal, complètement happé dans un environnement connu mais appréhender d'un regard différent.
J'ai adoré partir à l'aventure à hauteur de fourmi, côtoyer les champs de bataille (aussi terribles soient-ils!) et découvrir la vie d'une fourmilière.
On s'imagine découvrir de nouveaux horizons en levant les yeux au ciel alors que parfois ils nous suffirait de faire un peu plus attention où nous mettons les pieds !

J'ai envie de faire une petite zone "spoiler" pour évoquer deux ou trois choses dont j'aimerais parler, alors si vous n'avez pas lu le livre, rendez-vous à la conclusion; pour les autres, surlignez les quelques lignes précédées d'un point !

  • Le 327° mâle... meurt ! Il m'a fallut cinq minutes pour me remettre de mes émotions avant de pouvoir reprendre la lecture. J'étais dégoutée ! On suit ce petit mâle depuis les premières pages et il disparait si brutalement ! Mais... c'est la triste loi de la nature et tout au long du bouquin, on se rend bien compte qu'il n'y a rien de plus précaire que la vie d'un insecte !

  • La joyeuse communauté que forme les protagonistes à la fin m'a laissé sceptique. Malgré le fait que la descente dans la cave agisse comme une introspection intérieur pour les personnages et que la nasse représente une renaissance, j'ai du mal à croire que tous acceptent aussi sereinement leur sort, à savoir de ne jamais revoir la lumière du jour et réintégrer la société. Jonathan était au chômage, il n'avait donc rien à perdre, et sa famille finit par le rejoindre, mais les autres... ils laissent derrière eux femmes, enfants, famille, carrière... avec autant de facilité ?

  • J'ai un doute concernant la survie de tout ce petit monde. Peuvent-ils vraiment survivre avec les seules ressources que leur procure les fourmis ?

  • Mais malgré ce doute, cette idée d'alliance avec les fourmis pour survivre m'a particulièrement plu quant au dénouement final. Car si la nouvelle Reine refuse de faire perdurer l'alliance avec Jonathan, sachant qu'il n'y a aucun moyen de revenir en arrière, leur survie est menacée ! J'adore cette fin !!

Pour conclure cet article déjà très long (et j'aurai tant d'autres choses à dire !), j'ai vraiment aimé ce livre ! La partie dédiée aux fourmis est une véritable réussite, je trouve l'idée géniale et originale ! Tout dans ce livre est une invitation à découvrir ce qui nous entoure sous un autre jour, que l'on soit un homme ou une fourmi. Au delà d'une simple enquête, on se retrouve en proie à une véritable introspection, et comme Jonathan, il va falloir que nous aussi, nous finissions par descendre dans cette cave !
Alors je vous recommande ce roman avec beaucoup d'enthousiasme et j'espère que, contrairement à moi, vous n'attendrez pas aussi longtemps pour le dévorer !

Mademoiselle C.

2 commentaires:

  1. Pareil, une trilogie que j'ai dévoré adolescente et qui m'a laissé de très bons souvenirs ! L'histoire est originale et on finit par vraiment s'attacher à ces petites fourmis, d'ailleurs après sa lecture je m'en suis voulue d'en avoir torturé petite (avec ma voisine on les mettait dans un seau d'eau et on touillait touillait touillait pis on les regardait tourner et lutter pour survivre....... cruauté de l'enfance). L'auteur a écrit une Encyclopédie de la fourmi (il me semble que ça s'appelle comme ça) qui regroupe pleins de petites infos intéressantes, pas seulement sur les fourmis mais tiré de ce roman il me semble, que j'avais beaucoup aimé aussi.
    Je t'encourage vivement à lire toute la saga ^^

    Sandy
    http://jenesaispointlire.fr

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  2. Il va falloir que je me mette à la suite assez rapidement, et même sûrement à toute la bibliographie de Werber, j'aime beaucoup son style!
    Moi certaines attaques de fourmis m'ont plus effrayé qu'un bon thriller xD tu parlais de la cruauté de l'enfance et bien là... cruauté du monde animal !! X)

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