mardi 21 février 2017

Les Amants de Hector Malot



Arrivé à Paris pour devenir compositeur, le jeune Maurice Berthauld va faire la connaissance d'une jeune femme bientôt veuve, Marguerite Baudistel, et dont il va tomber fou amoureux. 
Lorsque le vieux mari de Marguerite meurt enfin, le couple va enfin pouvoir vivre leur amour et les tumultueuses passions qui l'accompagne.


Cette chronique va certainement être aussi douloureuse que ma lecture. Hector Malot et moi, ça ne marche pas ! Je n'aime pas son style et je n'ai pas aimé l'histoire. 
J'ai eu un mal fou à m'y plonger, toujours tentée par d'autres activités et j'ai du me faire violence pour avancer.
En plus, dans le résumé du livre et dans sa présentation, on parle de ce premier roman comme le meilleur de l'auteur, son chef d’œuvre... et bien vu la souffrance que j'ai enduré pendant ma lecture, je ne suis pas sûre de lire d'autres romans d'Hector Malot

Déjà, les personnages sont caricaturaux ! Dans ce roman, vous avez les hommes, qui son bons, naïfs et qui croient à l'amour éternel, de l'autre, vous avez les femmes, qui les pervertissent, abusent d'eux jusqu'à ce qu'elles se lassent, qui ne savent pas se contenter de ce qu'elles ont, qui en veulent toujours plus et qui sont obsédées par les belles robes et autres fanfreluches. Elles n'hésitent d'ailleurs pas à aller voir ailleurs pour arriver à leur fin. 
Et il faut tout de même attendre 200 pages pour enfin trouver une femme qui ne répond pas à ce schéma ! 

D'ailleurs si les personnages sont aussi caricaturaux, c'est que l'auteur ne prend pas vraiment le temps de développer d'autres aspects de leur caractère (ou alors il le fait mal !). 
Marguerite, la maitresse de Maurice, est clairement une sale garce menteuse et manipulatrice. Et lorsqu'elle a des élans d'amour pour son amant, ils ne prêtent même pas à la compassion parce qu'on sait que c'est passager et qu'ils vont vite retomber. 

On en vient d'ailleurs à un autre point de cette histoire qui m'a complètement empêché de m'attacher à ce couple: leur histoire évolue et change à une vitesse folle.
On a à peine le temps de gouter leur amour champêtre que déjà Marguerite s’ennuie et devient lointaine. On a le droit à ces montagnes russes sur seulement quelques pages, alors forcément, on se dit que cet amour est voué à l'échec, qu'on a pas sous les yeux une belle histoire d'amour et que ce pauvre Maurice est franchement bien con de ne rien remarqué !

Parlons de Maurice justement ! Je ne me suis pas du tout attachée à lui ! 
Arrivé à Paris, le garçon décide qu'il veut tomber amoureux comme tu déciderais de changer de coiffure, et une fois que ça lui arrive, il en oublie carrément sa mère qui lui a donné toutes ses économies pour qu'il s'établisse dans la capitale et il va même jusqu'à partir en voyage lorsque, malade, elle l'appelle à son chevet.
J'avais l'impression d'avoir une adolescente de 14 ans sous les yeux !
Je crois d'ailleurs que ce sentiment à atteint son apogée après sa rupture avec Marguerite. Le garçon veut carrément se suicider, mais il est tellement ridicule qu'il vous fait penser à cette copine qui veut mettre fin à ses jours chaque fois qu'un mec la quitte parce qu'il était "son grand amour", qui pleure comme un bébé en vous rabâchant que plus jamais elle n'aimera quelqu'un d'autre et que de toute façon, vous ne pouvez pas comprendre ce qu'elle ressent.  
On pourrait avoir de la compassion pour lui... mais comment ce serait possible sachant que leur histoire était bancale dès le début et que ce personnage... personnellement j'en avais rien à faire de ses souffrances et de ce qu'il pouvait lui arriver ?
En plus, ce personnage est un monstre d’égoïsme, l'épisode de sa mère malade nous montre bien qu'il se fiche complètement de faire souffrir son entourage et je peux vous dire qu'à la fin de ce roman, vous n'aurez qu'une envie, le tuer ! Je ne vais pas spoiler au cas vous auriez envie de le lire (même si j'imagine qu'après ma chronique vous ne serez pas très tenté), mais moi j'ai balancé le bouquin une fois terminé, tellement ce personnage m'inspirait de la haine. 
Pour en finir avec lui, je dirais que c'est un pleurnichard, faible et égoïste, que je regrette d'avoir rencontré ! 

Cet article est bien négatif, je vous l'accorde, alors je vais essayé de trouver deux ou trois choses positives à dire : ma lecture a été un peu plus agréable lorsque Maurice retourne dans son village natale et rencontre Armande, même si je me suis ennuyée, le personnage du peintre Martel m'a plut, même si je me serai bien passé de son histoire avec Pascaline et Audren, un garçon de Plaurach, est le personnage que j'ai le plus apprécié, même si c'est celui qui perd tout dans l'histoire

Bon, en fait, même dans le positif il ressort du négatif... et je n'aime pas ça. J'ai vraiment l'impression d'avoir prit le livre en grippe. J'ai passé plus de 300 pages sur les nerfs à m’énerver contre les personnages, c'était à se demander lequel se montrerait le plus stupide et si j'étais décidée à aller jusqu'au bout, mon fiancé qui m'a demandé plus d'une fois d'abandonner cette lecture, tellement il en avait marre de m'entendre pester. 

De toute façon , après ma lecture de Madame Bovary, ce livre n'avait aucune chance; on peut faire le parallèle entre les deux romans, et pour moi, tout ce qui a fonctionné dans Madame Bovary n'a pas fonctionné dans Les Amants
Toute la psychologie d'Emma Bovary, son insatisfaction, sa frustration, son égoïsme, découle de son esprit romanesque, qui est au cœur du roman et développé avec talent; alors que Maurice, c'est juste un petit con égoïste, qu'on essaye d'excuser à travers le premier chapitre, en disant qu'enfant, on lui a tout cédé. 
Lorsque Emma se suicide, on est triste et on compatit, parce qu'on l'a vu chuter, on a suivi sa descente aux  Enfers et les peines quelle a enduré. 
Alors que Maurice, il est tenté par cette extrémité dès la première déception et en plus, on y croit pas une seule seconde ! Il est beaucoup trop égoïste et imbu de lui-même pour mettre fin à ses jours ! 

Je crois que je pourrai écrire encore des pages et des pages sur ma déception (à croire qu'il est plus facile d'écrire lorsqu'on a pas aimé un livre !) mais je vais m'arrêter là. 
Même si personne ne lit cet article ou ne va pas jusqu'au bout, ce n'est pas grave, au moins je me serai soulagée !

Je tiens tout de même à rappeler que cet article reflète un avis qui m'est personnel et que ce n'est pas parce que j'ai détesté ce roman qu'il en sera de même pour vous. 

Mademoiselle C.

2 commentaires:

  1. Hahaha OH MON DIEU comment tu descends ce roman XD T'y vas pas de main morte, je suis morte ! Je vais me fier à ton avis et ne vais pas lire celui-ci, y a trop de livres à lire qui sont bien meilleurs!

    Sandy
    http://jenesaispointlire.fr

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  2. J'espère ne pas te faire passer à côté de quelque chose ! >< Parce que comme apparemment ce livre est un chef d’œuvre de l'auteur... je suis peut-être la seule à être passé à côté ! xD
    Je me dis que mon problème a été de le comparer à Madame Bovary tout du long, mais même sans ça, quand je repense au personnage de Maurice... Grrrr je le déteste xD

    Et puis, avec le titre, je voulais lire une histoire d'amour et j'ai plutôt eu une histoire sur l'amour...

    Mais bon, le prochain article sera positif et j'espère que je ne referais pas de si tôt un article aussi méchant que Les Amants. X)

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